L’influenza aviaire (15/03/2023)

Flash info/grippe aviaire 15/03/2023

Source : Loïc PALUMBO/OFB
Chargé de recherche en épidémiologie et responsable surveillance renforcée Influenza Aviaire avifaune sauvage
Co-animateur réseau SAGIR
Co-animateur GS IA FS plateforme ESA

L’influenza aviaire circule activement sur le territoire métropolitain, dans le compartiment domestique comme dans l’avifaune sauvage, avec notamment une vague épizootique et de fortes mortalités chez les mouettes rieuses mais également des mortalités chez d’autres espèces et en particulier les rapaces
Ornithophages (ex. faucon pèlerin).
En plus de cette circulation active chez les oiseaux, le sous-type H5N1 hautement pathogène du clade 2.3.4.4b qui circule actuellement en France a été détecté au niveau mondial chez plus d’une vingtaine d’espèces de mammifères différentes (otaries au Pérou, phoques en Nouvelle Angleterre, élevages de visons en Espagne, renards en Europe…).

Les mentions de passage des oiseaux aux mammifères et la détection de cas sporadiques d’infections humaines là où ces virus circulent nous conduisent, conformément aux recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), à augmenter le niveau de protection des agents collectant des cadavres suspects d’IAHP ou intervenant sur des oiseaux agonisants (ou à proximité). C’est pourquoi nous vous demandons de réaliser des commandes de masques FFP2 pour l’ensemble des SD et FDC [référence UGAP 3359455] et de vous équiper de ces masques lors de collectes d’oiseaux morts ou interventions auprès d’oiseaux agonisants (qui, pour rappel, doivent rester anecdotiques, leur gestion relevant de la DDPP). Le port des gants (gant de fouille + « petit » gant) reste bien sûr nécessaire, et lors d’intervention sur oiseau vivant, le port de lunettes est recommandé. Lors d’intervention sur un cadavre isolé (et seulement dans ce cas) et en l’absence de masque FFP2, ce dernier est à remplacer par un masque chirurgical. Pour rappel, les interventions de courte durée sur animaux morts en milieu ouvert limitent les risques d’exposition par rapport, par exemple, aux éleveurs de volailles en bâtiment.

En cas d’exposition à un animal infecté par un virus IAHP et apparition de symptômes dans les 10 jours qui suivent : consulter sans tarder un médecin en mentionnant l’exposition.
Pour rappel tout agent présentant de la fièvre ou un syndrome grippal ne doit pas prendre part à ces interventions afin de limiter au maximum le risque de réassortiment entre un virus influenza aviaire et un virus humain, qui pourrait favoriser l’émergence d’un nouveau virus mieux adapté à l’homme.
Enfin nous vous incitons à informer la DDPP et l’ARS si vous constatez que des découvreurs ont eu des contacts rapprochés et prolongés avec des oiseaux malades ou morts (a fortiori lorsque les oiseaux sont confirmés IAHP+) et présentent un syndrome grippal. Si nécessaire l’ARS prendra ensuite contact avec eux pour des recommandations et leur donner la démarche à suivre.

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