Le LRSFS est en danger.

La crise sanitaire du COVID-19 nous l’a rappelé brutalement : nous ne pouvons pas faire l’impasse sur la surveillance des zoonoses, et plus généralement des épidémies sanitaires. Ces maladies animales qui se transmettent à l’homme représentent un risque majeur pour la population.

Le Laboratoire Régional de Suivi de la Faune Sauvage (LRSFS), unique laboratoire vétérinaire public en Ile-de-France, est un acteur essentiel de l’épidémiosurveillance et remplie ainsi une mission d’intérêt général et de santé publique. Créé en 2009 à l’initiative des pouvoirs publics (état et collectivités territoriales) le LRSFS ne vit que grâce aux cotisations et subventions de ces organismes… qui ont diminués au fil des années.

Aujourd’hui le LRSFS est en danger.

Si aucun financement n’arrive d’ici quelques semaines, le laboratoire devra fermer ses portes. En effet, après avoir alerté sur sa situation aux autorités et dans les médias ces derniers mois, l’association arrive maintenant au bout de sa trésorerie. Faute de financements, après cette date : les animaux ne seront plus examinés, les analyses ne seront pas faites,… et aucune alerte lancée en cas de risque sanitaire !

En quelques chiffres, en 2023 le LRSFS c’est :

Et tous les départements de la région sont bénéficiaires des services du LRSFS !

Le LRSFS se charge également de :

> Examens bactériologiques, parasitologiques et mycologiques

> Diagnostic des maladies des abeilles et du couvain

> Diagnostic des maladies des poissons

> Alimentation du réseau SAGIR

> Formations et participation à des colloques

> Conduite de recherches scientifiques

> Rédaction de protocoles et manuels de laboratoire

> Rédaction de publications scientifiques

Le LRSFS est en danger !

Aucune réponse des collectivités et de l’état aux courriers envoyés (mis à part l’Essonne et la Seine-Saint-Denis) alertant sur les difficultés économiques du LRSFS.

L’intérêt des responsables politiques pour les zoonoses ne s’exprime pas alors que la menace ne cesse d’augmenter et que la Loi 3DS de 2022 confie aux départements la mission de la surveillance de la sécurité sanitaire et la santé animale.

 

Si le LRSFS fermait :

> Les 12 millions de personnes de la région parisienne seraient en danger sanitaire

> L’Île-de-France deviendrait alors la seule région du pays sans le moindre vétérinaire en charge de l’épidémiosurveillance de la faune sauvage et domestique.

Est-ce vraiment raisonnable ?

Nous, soutiens du LRSFS, nous appelons :

• Monsieur le Préfet de la région Ile-de-France à intervenir à court-terme pour accorder une aide exceptionnelle au LRSFS.
• Les collectivités locales (départements et communes) à s’engager durablement dans le financement du laboratoire.

Le LRSFS rempli une mission de service public. Sauvons le LRSFS !   Bondy, le 10 mai 2024

Signataires

Georges de Noni, président du LRSFS

Philippe Candelon, président d’Alertes.me

Pascal Arné, enseignant chercheur à l’École Vétérinaire d’Alfortville

Claire Fabin, présidente ASSITEB-BIORIF

Alain Robert, ex-président et directeur commercial d’une entreprise industrielle

Fédération Interdépartementale des Chasseurs d’Ile de France (FICIF) :

– Philippe Waguet, président

-Vincent Wolff, administrateur

– Jérôme Duchalais, administrateur

– Nadia Abadir, chargée de mission

Xavier Dubrac, directeur à Aéroports de Paris

Jean Noël Joffin, rédacteur Opéron – Professeur microbiologie

Fanny Chevallier, chef de projet santé-environnement au CD91

Emile Bunoz, président AMOMA 92

Pascal Boireau, directeur du Laboratoire de santé Animale – ANSES

Norin Chai, ex-vétérinaire en chef de la Ménagerie du Jardin des Plantes

Perrine Guillon, fonctionnaire à l’Institut de Recherche pour le Développement

T. Poyen, technicienne des services vétérinaires au sein du Ministère de l’Agriculture et la Souveraineté Alimentaire

Anne de Galard, vétérinaire, chargée de mission sanitaire à la Fédération Nationale des Chasseurs

Jean-Louis Chemin, membre du Conseil Scientifique de l’association Francis Hallé

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