Info sur la COVID 19, la grippe aviaire HP et le rôle de notre laboratoire LRSFS
« One health » et COVID19
Le virus SARS-CoV-2, severe acute respiratory syndrome related corona Virus est le deuxième du nom. Le premier étant le SARS-CoV ou (SARS-CoV-1) à l’origine de l’épidémie du SRAS de 2003.La maladie se nomme COVID-19, avec un acronyme féminin Coronavirus Disease-2019.L’agent pathogène est le coronavirus du SARS-CoV-2, découvert en 2019 dans la ville de Wuhan dans la province de Hubei en Chine.
Quelle est la cause du COVID-19 ?
Le COVID-19 est la maladie causée par le coronavirus (CoV) nommé SARS-CoV-2. Les coronavirus sont appelés ainsi en raison de la présence d’une couronne caractéristique de spicules protéiques entourant leur enveloppe lipidique. Les infections à coronavirus sont fréquentes à la fois chez les animaux et chez l’homme, et certaines souches de coronavirus sont zoonotiques, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles entre les animaux et l’homme ce qui est le cas actuellement.
Chez l’homme, les coronavirus peuvent provoquer des maladies allant du simple rhume à des maladies plus graves telles que le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (causé par le MERS-CoV) ou le syndrome respiratoire aigu sévère (causé par le SRAS-CoV). Des enquêtes approfondies ont démontré que le MERS-CoV avait été transmis du dromadaire à l’homme et le coronavirus du SRAS de la civette à l’homme.
En 2019, un nouveau coronavirus a été identifié comme l’agent causal de cas humains de pneumonie par les Autorités chinoises. Depuis lors, des cas humains ont été signalés par presque tous les pays et l’épidémie de COVID-19 a été classée comme pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Des recherches sont en cours pour identifier l’origine du virus et un possible réservoir animal. Pour des informations actualisées sur la situation concernant la santé humaine, vous pouvez consulter le site Internet de l’OMS.
Les animaux sont-ils responsables du COVID-19 chez les humains ?
La pandémie actuelle se poursuit par la transmission interhumaine du SARS-CoV-2.
Des preuves actuelles semblent indiquer que le SARS-CoV-2 est apparu d’une source animale. Les données du séquençage génétique révèlent que le plus proche virus connu du SARS-CoV-2 est un coronavirus circulant dans des populations de chauves-souris du genre Rhinolophus (rhinolophes). Cependant, à ce jour, il n’existe pas assez de preuves scientifiques pour identifier la source du SARS-CoV-2 ou pour expliquer la voie de transmission originale vers les humains qui serait susceptible d’avoir impliqué un hôte intermédiaire.
Des recherches menées par l’OMS, en étroite collaboration avec la Chine, sont en cours pour trouver cette source, pour identifier comment le virus a pénétré dans la population humaine et pour établir le rôle potentiel des animaux dans cette maladie.
De récentes découvertes confirment que les infections chez le vison peuvent entraîner à nouveau une transmission chez l’homme. Ce sujet est évoqué plus en détail ci-dessous.
Les animaux peuvent-ils être infectés par le SARS-CoV-2 ?
Oui, plusieurs espèces animales ont manifesté une sensibilité au virus après infection expérimentale et en milieu naturel lors de contacts avec des personnes infectées. Il existe également des preuves que des animaux infectés peuvent transmettre le virus à d’autres animaux après contact en milieu naturel, par exemple des transmissions entre visons et de visons à chats. L’infection des animaux par le SARS-CoV-2 a des répercussions sur la santé animale et humaine, le bien-être des animaux, la protection de la faune sauvage et la recherche biomédicale. Cependant, toutes les espèces ne semblent pas être sensibles au SARS-CoV-2. À ce jour, les résultats des études expérimentales d’infection montrent que les volailles et le bétail ne sont pas sensibles à l’infection.
Quelles sont les répercussions des infections d’animaux par le SARS-CoV-2 ?
il existe des inquiétudes fondées concernant l’établissement de réservoirs de SARS-CoV-2 chez les animaux sauvages ou domestiques, ce qui pourrait constituer un risque permanent pour la santé publique et entraîner de futures transmissions chez l’homme. Par conséquent, les populations animales sensibles en contact étroit avec l’homme doivent être étroitement surveillées. L’introduction du virus auprès d’une nouvelle espèce animale serait susceptible d’accélérer son évolution, ce qui pourrait avoir un impact potentiel sur les stratégies de surveillance et de contrôle. En outre, les efforts de protection pourraient être amoindris avec l’introduction du virus chez des populations animales menacées et sensibles, ce qui entrainerait une perte de biodiversité. Des études complémentaires sont nécessaires pour bien comprendre ces risques.
Que savons-nous du COVID-19 chez le vison ?
Les visons d’élevage sont très sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2 et, dans certains cas, ils ont transmis le virus à l’homme. Les résultats de la surveillance au Danemark montrent que le SARS-CoV-2 introduit dans les populations de visons continue d’évoluer par mutation virale. La mutation virale se produit également dans les infections humaines, mais de nouvelles mutations peuvent être observées lorsque le virus s’adapte à une nouvelle espèce. Des études scientifiques ont confirmé que l’infection par le SARS-CoV-2 a été réintroduite chez l’homme à partir du vison.
L’OIE reconnaît que de tels événements pourraient avoir d’importantes répercussions sur la santé publique. On craint que l’introduction et la circulation de nouvelles souches de virus chez l’homme n’entraînent des modifications de la transmissibilité ou de la virulence et une diminution de l’efficacité des traitements et des vaccins. Cependant, toutes les conséquences ne sont pas encore connues, et des recherches plus poussées sont nécessaires pour comprendre pleinement l’impact de ces mutations. Pour en savoir davantage, consultez la déclaration de l’OIE sur le COVID-19 et le vison.
Quelles mesures de précaution doivent être prises lorsque des personnes dont l’infection par le SARS-CoV-2 est suspectée ou confirmée sont en contact avec des animaux ?
En tant que bonne pratique générale, des mesures de biosécurité appropriées et efficaces devraient toujours être appliquées lorsque des personnes sont en contact avec des groupes d’animaux, par exemple dans les fermes, les zoos et les refuges pour animaux.
Les personnes dont l’infection par le virus du COVID-19 est suspectée ou confirmée doivent réduire au minimum les contacts directs étroits avec les animaux, y compris les animaux d’élevage, de zoo ou autres animaux captifs, et la faune sauvage.
Les animaux de compagnie
Il n’existe pas de preuve que les animaux de compagnie jouent un rôle épidémiologique dans la propagation des infections humaines au SARS-CoV-2.
Cependant, comme les animaux et les humains peuvent être affectés par ce virus, il est recommandé aux personnes dont l’infection par le virus du COVID-19 est suspectée ou confirmée d’éviter tout contact étroit avec leurs animaux de compagnie et de faire appel à un autre membre de leur foyer pour s’occuper d’eux. Si ces personnes doivent s’occuper de leurs animaux de compagnie, elles doivent respecter de bonnes pratiques d’hygiène et si possible porter un masque facial. Les animaux appartenant à des propriétaires infectés par le virus du COVID-19 doivent rester à l’intérieur conformément aux recommandations similaires de confinement pour l’homme applicables dans le pays ou la région. Il n’est pas justifié de prendre des mesures qui pourraient compromettre le bien-être des animaux de compagnie.
En tant que bonne pratique générale, des mesures d’hygiène de base doivent toujours être appliquées lorsque l’on manipule ou prodigue des soins aux animaux. Cela comprend le lavage des mains avant et après avoir été à proximité ou avoir manipulé les animaux, leur nourriture ou leurs affaires, ainsi que d’éviter de les embrasser, de se faire lécher ou de partager de la nourriture.
Animaux d’élevage
La manipulation d’animaux d’élevage sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2 peut comporter des risques supplémentaires lorsqu’un grand nombre d’animaux sont élevés en contact rapproché.
Les stratégies de gestion des risques dépendent de l’espèce et des circonstances dans lesquelles les animaux vivent et sont soignés.
Faune sauvage
Une grande variété d’espèces de mammifères peut être sensible à l’infection par le SARS-CoV-2. L’OIE a élaboré des lignes directrices à l’intention des personnes travaillant sur le terrain dans le domaine de la faune sauvage afin de minimiser le risque de transmission du SARS-CoV-2.
IAHP GRIPPE AVIAIRE
La classification des virus n’est pas intégrée à celle réalisée pour les êtres vivants, en effet l’appartenance même des virus au monde du vivant est sujet à débat.
Il en existe donc deux :
- La classification Baltimore, proposée par David Baltimore. Elle est basée sur le type d’acide nucléique des virus (ADN ou ARN) et son mode d’expression.
Ø Ainsi pour le virus de la grippe aviaire nous obtenons :
Groupe V – Virus à ARN simple brin à polarité négative segmentés.
- La seconde est la classification de l’ICTV, qui utilise une méthode assez semblable à celle des êtres vivants, où les virus sont rangés par : ordre, famille, sous-famille, genre et espèce.
Ø Taxonomie de l’influenza A :
o Ordre : Non assigné
o Famille : Orthomyxoviridae
o Sous-Famille : Non assignée
o Genre : Influenzavirus A
o Espèce : Influenza A virus
o Sous-espèce : Combinaison de H (1-16) et N (1-9)
La grippe aviaire est donc due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae de l’espèce influenza A.
Ce genre étant également responsable de la grippe saisonnière, on peut aussi entendre le terme de grippe A, cependant la sous espèce change comme le montre le tableau.
Genre
Espèces Sous-espèce Hôte
Influenzavirus A
Influenza A virus
H1N1, H1N2, H2N2, H3N1, H3N2, H3N8, H5N1, H5N2, H5N3, H5N8, H5N9, H7N1, H7N2, H7N3, H7N4, H7N7, H7N9, H9N2, H10N7
Humain, porc, oiseau, cheval
Influenzavirus B
Influenza B virus
Victoria, Yamagata Humain, phoques
Influenzavirus C
Influenza C virus
Humain, porc
Isavirus
Infectioussalmonanemia virus
Saumon
Thogotovirus
Thogoto virus
Vertébrés et invertébrés comme le moustique
Les influenzavirus du type A ont leur génome segmenté en plusieurs fragments, c’est-à-dire qu’il est composé d’un seul brin d’ARN divisé en 8 parties. Sur ces segments sont codées 11 protéines. Ces protéines comprennent une polymérase et différentes protéines de structures ou d’enveloppes. On trouve également deux protéines uniques à ce virus : l’hémagglutinine (H) dont 16 formes recensées et la neuraminidase respectivement 9 formes. Ces protéines extrinsèques ont un rôle important pour la propagation et la multiplication du virus. L’hémagglutinine permet l’infection de la cellule hôte, tandis que la neuraminidase favorise la sortie des nouveaux virus de la cellule hôte afin qu’ils puissent infecter d’autres cellules.
Santé Animale et Santé Humaine
Risque sanitaire et le rôle de notre laboratoire LRSFS au sein de la Région Francilienne
Notre laboratoire Régional assure sa mission de sentinelle au service des collectivités par des expertises pluridisciplinaires sur un grand nombre d’espèces animales (mammifères, oiseaux, invertébrés).
Les zoonoses sont nombreuses et font partie intégrante des territoires dont les Départements sont responsables. Pour les administrations en charge de cette surveillance, le LRSFS est un bon appui pour alerter très rapidement et permettre ainsi de mettre en place les mesures nécessaires à la prévention de la propagation de ces maladies, toujours plus difficile dans des territoires comme l’Île de France.
Notre laboratoire alimente aussi des bases de données nationales, le réseau SAGIR via l’OFB par exemple.
Vital pour le LRSFS/Pour assurer une cohérence territoriale à l’échelle régionale sur le plan de cette surveillance sanitaire et de l’épidémio-surveillance, et pour apporter la pérennité́ au LRSFS et à son développement, il apparait aujourd’hui vital que tous les départements franciliens, mairies, institutions, se regroupent au travers du LRSFS et adhèrent ensemble au LRSFS. Voire qu’au-delà, l’ensemble de ces partenaires aident le LRSFS à développer des partenariats innovants avec le privé, les ONG et les Fondations.